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 une psychologue parle des effets délétères du placement

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2 participants
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lenaika
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lenaika


Nombre de messages : 482
Date d'inscription : 27/02/2007

une psychologue parle des effets délétères du placement  Empty
MessageSujet: une psychologue parle des effets délétères du placement    une psychologue parle des effets délétères du placement  EmptyMer 28 Mar - 0:16

http://pedofolie.info/spip.php?article4

un petit extrait

Les placements familiaux "réussis" offrent un minimum de stabilité affective, mais peuvent entraîner des effets secondaires indésirables. Outre d’éventuels symptômes, l’enfant se sent souvent obligé de tenir le discours que chacun veut lui entendre tenir, reniant sa parole précédente en fonction de son interlocuteur. Ce qui lui vaudra le qualificatif de "menteur", "hypocrite", "sans personnalité", alors que sa parole ne fait que refléter sa position débilitante d’entre-deux, entre deux discours, deux systèmes de valeurs, deux mondes. [Parfois on aboutit à des situations cocasses où l’éducateur de l’ASE, sans grand recul, se préoccupe de savoir quand et où l’enfant dit "vrai", et enquête naïvement auprès des uns et des autres, psychothérapeute compris.] Cette situation peut amener l’enfant placé à exprimer bruyamment son mal-être, ceci pour de nombreux motifs (généralement inconscients) : éprouver la fiabilité des uns, venger ou se venger des autres, traduire une agressivité indicible, exprimer sa jalousie à l’égard des enfants non placés, questionner le silence tenu sur une histoire traumatique (ou supposée telle), révéler à son corps défendant une imposture relative à ses origines, ou encore rappeler sa castration à une amat qui tendrait à la nier sur son dos. Les difficultés de l’enfant et leur expression symptomatique ne relèvent évidemment pas toutes de son placement puisqu’elles lui sont antérieures ; son histoire singulière lui amène déjà largement de quoi se constituer une bonne névrose. Pour autant, dans ce contexte nouveau de placement, ses symptômes n’auront plus nécessairement la même signification. Durant les premiers mois, les amats font part d’acquisitions importantes et de la disparition de comportements symptomatiques antérieurs (angoisse de séparation, terreurs nocturnes, énurésie). Par contre, il arrive que certains symptômes subsistent, s’exacerbent, voire s’ajoutent quand un des pôles du triangle (parents/enfant/apar) défaille ou se trouve nié et dévalorisé par les autres. Repérer les effets iatrogènes inhérents à un placement en famille d’accueil ne signifie pas qu’il faille dénoncer ce dispositif. Les placements en institution de type Foyer de l’Enfance, bien que plus neutres, paraissent en effet moins structurants, de par l’anonymat relatif (personnel tournant), l’absence de confidentialité (pas de lieu personnalisé, secrets confiés aux éducateurs qui sont rapportés en synthèse sans même en informer le jeune), le brouhaha et l’agressivité entre les enfants. L’incertitude de leur situation (le F.E. étant un placement transitoire) doit aggraver ce vécu négatif que les enfants de tous âges me rapportent systématiquement. Les apars l’ont bien compris, puisqu’ils menacent couramment l’enfant qui les déborde, d’un renvoi au F.E. "s’il continue comme ça". [Souvent la menace est plus voilée : "Ca ne va pas pouvoir continuer comme ça", mais elle est parfaitement entendue par le jeune.]

La valeur de l’enfant placé
La question de la valeur attribuée à un enfant (que vaut-il pour l’Autre ?) se pose pour chacun, comme le révèle le stade du "pourquoi ?" chez le tout-petit de trois-quatre ans. Il recherche dès cette période, une corrélation entre le sens mystérieux de sa vie et le mode de désir et de jouissance des parents. Pour trouver une signification à son existence, il doit savoir ce qu’il vaut pour l’Autre. Cette question se réactualise et se pose de façon plus vive dans une situation de placement :

- Du point de vue de l’enfant, le fait d’être retiré de sa famille est souvent inconsciemment assimilé à un abandon ; ce qui équivaut à faire de lui un "mauvais objet" kleinien, un rebut, un déchet dont personne ne voudrait. D’où une culpabilité plus ou moins inconsciente : "Je ne vaux rien", ou : "C’est à cause de moi qu’ils n’ont pas pu me garder", ou encore : "C’est par ma faute qu’ils sont en prison". Il ne s’agit pas pour autant de nous joindre au concert des pleurs sur le sort du "pauvre enfant" placé, car celui-ci peut très bien y trouver son compte, en jouissant masochistement dans une position qu’il recherchera parfois activement : être un "méchant bébé" recevant la fessée (actualisant le fantasme "Un enfant est battu" ). Des trésors d’ingéniosité sont déployés pour contrer cette tendance dépressive, en poussant l’autre à témoigner de son attachement : certains enfants s’automutilent devant l’adulte pour en apprécier l’impact et soutirer une preuve de sa prise dans le désir de l’autre. Une fillette qui s’était ainsi froidement tailladée avec des ciseaux, éclata en sanglots après avoir vu pleurer son amat bouleversée et désemparée.
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MessageSujet: Re: une psychologue parle des effets délétères du placement    une psychologue parle des effets délétères du placement  EmptyVen 13 Avr - 0:09

bonsoir ,lenaika .Si je lis la dernière phrase du psychologue il démontre qu il y a des gens qui possèdent une forte empathie.Se poser des questions c est déja faire preuve de reconnaissance de l autre .Les gens ont peur de l inconnu,c est pour cela qu ils font des erreurs.Rassurez vous je n ai aucune empathie pour les gens que vous avez côtoyé fort heureusement .Ils doivent être puni et faire face a leurs responsabilités.
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