Ce rapport ne fait pas de constat alarmant en ce qui concerne les enfants placés (48 280 mineurs concernés) mais il fait état de la difficulté pour les travailleurs sociaux de faire appliquer les droits de l’enfant au regard de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE), ratifiée par la France en 1990.
Comment y remédier ?
Notre rapport recommande entre autres propositions d’impliquer plus fortement les parents (et la famille) dans la vie quotidienne de l’enfant placé, en élargissant les horaires de visite et en privilégiant les visites le weekend. Une autre proposition recommande d’anticiper la fin du placement : c’est vraiment le maillon faible de la protection de l’enfance. Il conviendrait de repenser profondément la préparation du retour en famille, comme celle de la fin du placement, afin que l’enfant puisse avoir tous les moyens réunis pour être mieux intégré dans sa nouvelle vie.
Quel rôle l’école peut-elle jouer pour aider ces enfants à éviter le décrochage scolaire ?
Nous avons constaté que pour les enfants placés, l’orientation scolaire choisie par les conseils généraux se portait souvent vers les filières les plus courtes et les moins onéreuses, au détriment de l’avis de l’enfant et de sa famille. Pourtant, la CIDE précise bien que chaque enfant a le droit de s’exprimer et d’être entendu sur les questions qui le concernent. Une grande partie de ces jeunes a un niveau scolaire plus faible que la population du même âge. Il faut se rappeler que les relations entre l’école et les parents d’un enfant placé ont été précisées en 2011 dans une brochure sur l’exercice de l’autorité parentale, afin de clarifier les relations école-parents-enfant dans le cadre d’un placement.